2 janvier 2013

Il y a 100 ans : Les précautions inutiles


M. Albert Picquié a véritablement le sens de l’opportunité.
Au lendemain du jour où l’unanimité de la Chambre s’est faite pour blâmer ses procédés policiers, son arbitraire administratif, regretter son incapacité et réclamer au ministre des Colonies les sanctions nécessaires, M. Albert Picquié câble en France pour annoncer qu’il restera un an de plus qu’il n’a droit à Tananarive – pour pouvoir opérer sans doute un nouveau versement annuel de 80 000 francs à son crédit aux guichets du Comptoir d’Escompte.
M. Albert Lebrun n’hésitera pas – nous connaissons trop la fermeté de son caractère pour en douter – à rappeler M. Albert Picquié en France, jouir d’un repos mal gagné. M. le ministre des Colonies n’attendra pas que la discussion du budget des Colonies au Sénat suscite des attaques plus vives encore qu’à la Chambre, au cours desquelles il serait impossible à M. Albert Lebrun de défendre ou même d’excuser le gouverneur général actuel de Madagascar.
Les Annales coloniales

L'ouvrage est disponible en version papier (123 pages, 10 € + frais de port) ou en version epub (4,99 €).


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