5 janvier 2013

Il y a 100 ans : Question d'hygiène


Dans la Tribune nous trouvons l’entrefilet suivant qu’on dirait écrit pour Tamatave même où, mot pour mot, sans y rien changer, il trouve son application.
« Comment n’a-t-on pas encore eu d’épidémie à Tananarive avec le système actuel des vidanges ?… On peut se le demander.
» En théorie, le système paraît bon, mais, en pratique, il est détestable.
» Si les cabinets et les tinettes étaient tenus proprement ; si les tinettes étaient vidées et nettoyées une fois par semaine ; si l’on y jetait de la chaux ou autre matière capable d’empêcher le développement des germes malfaisants, rien de mieux. Mais ce n’est pas le cas, tant s’en faut !
» Dans les cases où habite un vazaha, ça peut encore aller ; mais, qu’une maison reste inhabitée deux ou trois mois et vous m’en direz des nouvelles.
» Dans un pays où n’existent pas de puits, pas de citernes, on peut se demander s’il ne vaudrait pas mieux avoir ces fosses perdues, surtout dans un terrain perméable comme l’est celui de Tananarive.
» Nous signalons à la Commission d’hygiène, l’intérêt qu’il y aurait à revoir cette question.
» Peut-être, après tout, suffirait-il d’exercer une surveillance plus active.
» Quelques bons petits procès-verbaux remettraient, sans doute, les choses en meilleure voie et nous n’aurions plus en pleine ville des foyers d’infection menaçant la santé publique. »
Il n’y a pas d’illusion à se faire. Le système des tinettes est détestable, surtout sous les tropiques, et de toute nécessité, il faudra trouver quelque chose de mieux.
Le Tamatave

Extrait de Madagascar il y a 100 ans.
L'ouvrage est disponible en version papier (123 pages, 10 € + frais de port) ou en version epub (4,99 €).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire