La province de
Fort-Dauphin, sur laquelle se porte peu l’attention, est, cependant, l’une de
celles de Madagascar qui offrent le plus de ressources à l’agriculture.
La station d’essais de
Nampohana produit actuellement du café, du thé, du girofle, de la vanille, dans
des conditions telles que leur rendement sur une grande échelle serait
certainement rémunérateur.
Le district d’Isaka est
l’une des régions les plus favorisées de la province ; le créateur de la
concession d’Émeraude, M. Conchon, après de très beaux débuts, fut
assassiné pendant la révolte de 1901 et, depuis lors, cette magnifique
propriété attend un nouveau concessionnaire et des capitaux pour donner un beau
rendement.
L’expérience a prouvé
que, dans toute cette vallée de la Fanjahira et dans les territoires
environnants, le café, la vanille, le girofle, le manguier, le letchi
prospèrent admirablement.
À Manantantely existe une
très belle plantation d’agave, dont les fibres en échantillons envoyées en
France ont été très bien cotées : 60 000 pieds sont en plein
rapport ; 25 000 autres restent à planter. Comme Zoakar,
Manantantely attend des capitaux pour assurer sa mise en valeur.
Les indigènes cultivent
le riz, le manioc, le maïs, l’arachide.
Enfin le versant est de
la chaîne côtière est riche en essences précieuses et en nombreux bois
d’ébénisterie.
Les ruches abondent
également dans les forêts, malheureusement les indigènes enfumaient jusqu’ici
les abeilles pour recueillir la cire. Depuis peu, ils ont fini par comprendre
qu’on pouvait récolter celle-ci sans détruire les ruches.
L’exploitation
rationnelle et méthodique de la cire pourrait être également une source
d’importants bénéfices dans toute cette province.
La route de Mananara
Le gouverneur général de
Madagascar, qui s’intéresse vivement à la route en construction destinée à
relier, à travers la vallée de la Mananara, la riche région d’Ambatondrazaka et
du lac Alaotra au chemin de fer de Tananarive à la Côte Est, a voulu s’assurer
lui-même de l’état d’avancement des travaux. Le 15 avril dernier, il a
parcouru en automobile la nouvelle route jusqu’à Amalabe, et est revenu dans la
soirée à Tananarive après avoir visité les différents centres de la région.
Le Courrier colonial
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