10 août 2014

Il y a 100 ans : L’avenir de l’agriculture à Fort-Dauphin

La province de Fort-Dauphin, sur laquelle se porte peu l’attention, est, cependant, l’une de celles de Madagascar qui offrent le plus de ressources à l’agriculture.
La station d’essais de Nampohana produit actuellement du café, du thé, du girofle, de la vanille, dans des conditions telles que leur rendement sur une grande échelle serait certainement rémunérateur.
Le district d’Isaka est l’une des régions les plus favorisées de la province ; le créateur de la concession d’Émeraude, M. Conchon, après de très beaux débuts, fut assassiné pendant la révolte de 1901 et, depuis lors, cette magnifique propriété attend un nouveau concessionnaire et des capitaux pour donner un beau rendement.
L’expérience a prouvé que, dans toute cette vallée de la Fanjahira et dans les territoires environnants, le café, la vanille, le girofle, le manguier, le letchi prospèrent admirablement.
À Manantantely existe une très belle plantation d’agave, dont les fibres en échantillons envoyées en France ont été très bien cotées : 60 000 pieds sont en plein rapport ; 25 000 autres restent à planter. Comme Zoakar, Manantantely attend des capitaux pour assurer sa mise en valeur.
Les indigènes cultivent le riz, le manioc, le maïs, l’arachide.
Enfin le versant est de la chaîne côtière est riche en essences précieuses et en nombreux bois d’ébénisterie.
Les ruches abondent également dans les forêts, malheureusement les indigènes enfumaient jusqu’ici les abeilles pour recueillir la cire. Depuis peu, ils ont fini par comprendre qu’on pouvait récolter celle-ci sans détruire les ruches.
L’exploitation rationnelle et méthodique de la cire pourrait être également une source d’importants bénéfices dans toute cette province.

La route de Mananara

Le gouverneur général de Madagascar, qui s’intéresse vivement à la route en construction destinée à relier, à travers la vallée de la Mananara, la riche région d’Ambatondrazaka et du lac Alaotra au chemin de fer de Tananarive à la Côte Est, a voulu s’assurer lui-même de l’état d’avancement des travaux. Le 15 avril dernier, il a parcouru en automobile la nouvelle route jusqu’à Amalabe, et est revenu dans la soirée à Tananarive après avoir visité les différents centres de la région.

Le Courrier colonial


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