Une tentative
intéressante, généralement ignorée, avait été faite à Madagascar par les Grands
Magasins du Louvre.
Ils avaient créé à
Tananarive et à Tamatave deux succursales ; celle de Tananarive était
particulièrement importante.
Alors qu’elles existaient
depuis un certain nombre d’années, elles viennent de disparaître toutes deux.
Un grand négociant de
Tananarive, M. Navarre, s’est rendu acquéreur de ces agences.
Il est regrettable que
les Grands Magasins du Louvre n’aient pas obtenu des bénéfices suffisants pour
avoir le désir de rester à Madagascar. La situation eût peut-être été plus
satisfaisante s’ils avaient eu à la tête de ces succursales une direction moins
disposée à se mêler aux luttes locales. Les agents en retirent parfois des
avantages personnels, mais les établissements qui leur sont confiés en
pâtissent.
Le Courrier colonial
Moins d’élèves et plus de dépenses à
Madagascar
En 1898,
195 514 élèves étaient formés dans les écoles privées, catholiques ou
protestantes, les seules alors existantes.
Pas de budget de
l’instruction publique, sauf une allocation de 20 000 francs aux
écoles des Frères.
En 1912,
54 048 élèves fréquentent les écoles officielles, 31 866 vont
aux écoles privées. Total : 85 914 élèves.
Le budget s’élève à
963 471 francs pour l’enseignement officiel, les écoles privées étant
laissées à leurs seules ressources.
Voilà le bilan de
l’athéisme scolaire à Madagascar. Le 23 novembre 1906, un décret de
M. Augagneur, gouverneur général, fermait 900 écoles libres sur
1 200 ; d’où résultat au bout de six ans : l’enseignement
français est donné à 109 400 Malgaches de moins et le budget de la colonie est grevé de
943 471 francs de plus par
les dépenses scolaires.
C’est donc là-bas comme
dans la métropole : l’irréligion engendre l’ignorance et le gaspillage. A
ceux qui voudront s’édifier sur la question, nous signalons les Études des Pères Jésuites du
5 juin, qui contiennent un article suggestif sur les missions de
Madagascar. On y verra comment le gouvernement français sacrifie les intérêts
essentiels à son programme de déchristianisation.
La Croix
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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