On signale les dangers de
la destruction systématique des poissons par les indigènes dans certains cours
d’eau de Madagascar.
Le poisson est, on le
sait, grand destructeur d’anophèles, larves du moustique ; il compte donc
parmi les agents les plus actifs contre le paludisme, dont le moustique est le
véhicule ordinaire.
Les récentes inondations
ayant détruit un grand nombre de rizières, les indigènes se nourrissent
actuellement surtout de poissons. Il n’y aurait pas à leur en faire un reproche
s’ils en pêchaient juste pour leur consommation ; mais ils le gaspillent,
en employant la nasse qui enlève de l’eau beaucoup plus de poissons qu’il ne
leur en faut. Chaque jour, une bonne partie de leur pêche inutilisée pourrit
ainsi et ne peut servir qu’à faire du fumier. Il en résulte que cette année les
moustiques fourmillent littéralement.
Il serait facile,
cependant, d’interdire la nasse comme engin de pêche.
La question du pétrole à Madagascar
De temps en temps, on
fait courir le bruit que d’importants gisements de pétrole auraient été
découverts à Madagascar.
Nous croyons devoir
mettre nos lecteurs en garde contre ces nouvelles, qui ont trop souvent un
caractère tendancieux et sont lancées pour favoriser les spéculations de
certains gros brasseurs d’affaires de l’Afrique du Sud.
Évidemment, des
recherches sont faites depuis quelque temps, dans la région de Maroabaly, près
d’Ankavandra, province de Morondava ; nous avons signalé nous-mêmes la
découverte par les prospecteurs, à 100 mètres de profondeur, de grès
pétrolifères ; mais on n’a pas encore trouvé de pétrole liquide,
susceptible de faire l’objet d’une sérieuse exploitation.
Ces fausses nouvelles
sont regrettables à tous égards ; elles inspirent, en effet, de la
méfiance pour les industries malgaches en général, et risquent d’éloigner les
capitalistes qui pourraient favoriser le développement des entreprises dans la
Grande Île.
Or, nombre d’entreprises
agricoles et minières, à Madagascar, ont besoin d’argent à l’heure actuelle
pour prendre l’essor qu’elles sont en droit d’espérer.
Il faut donc bien prendre
garde d’effaroucher les capitaux, par de fausses nouvelles de cette nature.
Le Courrier colonial
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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