(Suite et fin.)
L’art de la dentelle,
pratiqué de tout temps dans la Grande Île, a pris une extension considérable à
Tananarive, depuis quelques années ; les femmes qui s’y adonnent ont
modifié et perfectionné leurs modèles ; les métiers européens qu’elles ont
adoptés leur ont permis de sortir des vieux types routiniers ; dans le
district d’Ambohimanga, plus d’un millier de dentellières travaillent sur
commande, et des commissionnaires expédient leurs dentelles sur les marchés
d’Europe.
Les voies de
communication, totalement inexistantes avant l’occupation française et qui se
créent partout, à l’heure actuelle, surtout depuis l’arrivée de
M. Picquié, ont aidé puissamment au développement économique de la
région ; chemins de fer, automobiles, voitures et charrettes à bœufs
sillonnent la province, portant les produits du pays vers les centres
d’exportation.
Toute la région centrale
de Madagascar fait preuve d’ailleurs aujourd’hui d’une vie industrielle intense
qui ne fera que s’accroître.
Sous l’intelligente
impulsion de son gouverneur général, Madagascar se développe rapidement, si
bien qu’au triple point de vue économique, industriel et agricole, cette île
prendre place, un jour prochain, parmi les grands pays producteurs du monde.
Un livre illustré sur les Hovas
C’est celui que le
lieutenant Sarramon, docteur des troupes coloniales, va faire paraître, ayant
pour titre L’Hygiène pratique à l’usage
des Hovas. Avant de quitter Tananarive, le lieutenant Sarramon a confié son
œuvre au peintre Supparo, le fondateur de l’École des beaux-arts, qui s’est
chargé de faire exécuter les illustrations par ses élèves.
On sait que
M. Supparo, comme illustrateur, a été le collaborateur de Francis de
Croisset, Willy, Carpentier, Félicien Champsaur, Oscar Méténier, Delphi,
Fabrice, etc., etc., et qu’il possède un remarquable talent dans ce genre de
dessin.
Il sera tiré de l’ouvrage
trois exemplaires originaux, dont deux seront offerts à M. Albert Picquié,
gouverneur général de Madagascar, et un au docteur Henry Gallay, directeur des
services sanitaires de Madagascar.
L’ouvrage doit être
envoyé à Paris pour y être richement relié. Dès qu’il nous sera parvenu, nous
en rendrons compte à nos lecteurs.
Le Courrier colonial
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire