La muflerie, puisqu’il
faut l’appeler par son nom, ne gîte pas seulement chez nos tyranneaux de
France. Nos missionnaires du Betsileo, à Madagascar, en savent quelque chose.
Qui voudra s’édifier là-dessus n’a qu’à lire dans le dernier numéro du bulletin
Chine, Ceylan, Madagascar le récit de
l’arrivée de Mgr Givelet. Trains qui n’arrivent pas ou arrivent un jour en
retard, gouverneur général de Tananarive qui ne digne pas recevoir – ce n’est
pas son jour ! –, administrateurs goujats qui s’emparent dans l’auto
publique des places réservées au vicaire apostolique et à son compagnon, départ
d’Antsirabe précipité pour déconcerter l’accueil des populations, procession de
bienvenue interdite sur le chemin au-devant du prélat à Fianarantsoa, ses
bagages déposés par erreur à la
station précédente pour qu’il fût sans mitre ni crosse, avouez que ces caprices
du hasard et cet enchaînement de contretemps si bien calculés dénotent chez
quelques énergumènes de la colonie une dose peu commune de sectarisme.
Mais à quoi bon cet
appel : depuis quelques lustres, la muflerie n’a-t-elle pas pris logement
avec le ministère des Colonies, 27, rue Oudinot, après en avoir chassé les
Frères ? Étonnons-nous donc que la muflerie soit un article
d’exportation !
La Croix
Découverte d’un riche gisement aurifère dans la région
de Diégo-Suarez
Le 22 mai, la
colonie française de Diégo-Suarez se réjouissait de l’heureuse nouvelle que
venait de recevoir le sympathique président de la Chambre consultative,
M. Mortages.
Un télégramme venait, en
effet, de lui annoncer que les recherches entreprises dans la plaine de
Bérésiki avaient abouti à la mise au jour d’un gisement aurifère d’une richesse
incroyable, suivant l’expression même des ingénieurs.
Il y a quelque temps, ces
mêmes ingénieurs avaient mis au jour un gîte renfermant 400 kilogrammes du
précieux métal, et ils n’avaient même pas songé à claironner partout cette
nouvelle, alors que certaine société aurifère, dont il a été maintes fois
question ici, se montre infiniment moins scrupuleuse.
Cette nouvelle découverte
montre une fois de plus que les richesses minières de la région de Diégo-Suarez
ne le cèdent en rien aux richesses agricoles.
Le Courrier colonial
L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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