23 août 2014

Il y a 100 ans : Muflerie d’exportation

La muflerie, puisqu’il faut l’appeler par son nom, ne gîte pas seulement chez nos tyranneaux de France. Nos missionnaires du Betsileo, à Madagascar, en savent quelque chose. Qui voudra s’édifier là-dessus n’a qu’à lire dans le dernier numéro du bulletin Chine, Ceylan, Madagascar le récit de l’arrivée de Mgr Givelet. Trains qui n’arrivent pas ou arrivent un jour en retard, gouverneur général de Tananarive qui ne digne pas recevoir – ce n’est pas son jour ! –, administrateurs goujats qui s’emparent dans l’auto publique des places réservées au vicaire apostolique et à son compagnon, départ d’Antsirabe précipité pour déconcerter l’accueil des populations, procession de bienvenue interdite sur le chemin au-devant du prélat à Fianarantsoa, ses bagages déposés par erreur à la station précédente pour qu’il fût sans mitre ni crosse, avouez que ces caprices du hasard et cet enchaînement de contretemps si bien calculés dénotent chez quelques énergumènes de la colonie une dose peu commune de sectarisme.
Mais à quoi bon cet appel : depuis quelques lustres, la muflerie n’a-t-elle pas pris logement avec le ministère des Colonies, 27, rue Oudinot, après en avoir chassé les Frères ? Étonnons-nous donc que la muflerie soit un article d’exportation !
La Croix

Découverte d’un riche gisement aurifère dans la région de Diégo-Suarez

Le 22 mai, la colonie française de Diégo-Suarez se réjouissait de l’heureuse nouvelle que venait de recevoir le sympathique président de la Chambre consultative, M. Mortages.
Un télégramme venait, en effet, de lui annoncer que les recherches entreprises dans la plaine de Bérésiki avaient abouti à la mise au jour d’un gisement aurifère d’une richesse incroyable, suivant l’expression même des ingénieurs.
Il y a quelque temps, ces mêmes ingénieurs avaient mis au jour un gîte renfermant 400 kilogrammes du précieux métal, et ils n’avaient même pas songé à claironner partout cette nouvelle, alors que certaine société aurifère, dont il a été maintes fois question ici, se montre infiniment moins scrupuleuse.
Cette nouvelle découverte montre une fois de plus que les richesses minières de la région de Diégo-Suarez ne le cèdent en rien aux richesses agricoles.

Le Courrier colonial


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