Les premières courses de
la saison ont eu lieu sur le coquet hippodrome de Mahamasina à Tananarive, le
dimanche 3 mai. Les tribunes, le pesage, la pelouse étaient garnis d’une
foule élégante et animée ; quant aux indigènes, massés en rangs serrés
autour de la piste et sur les hauteurs du Fort-Voyron, ils suivaient les
épreuves avec un intérêt soutenu autant que bruyant.
Au point de vue hippique,
la réunion a été des plus intéressantes : chevaux importés et chevaux du
pays rivalisaient d’ardeur et de belle tenue. Trois courses de plat, disputées
sur 1 200 et 1 800 mètres, ont aligné une vingtaine de chevaux
aux allures rapides et soutenues, tous très courageux. La course d’obstacles,
disputée sur un parcours de 2 500 mètres, a été gagnée dans un très
beau style par une jument importée d’Australie, devant un peloton serré de cinq
autres jolies bêtes.
Ajoutons que les jockeys
malgaches, s’ils manquent un peu de la science du turf, ont fait preuve
d’énergie et de souplesse.
En somme, cette journée
est toute à l’honneur des méthodes d’élevage, auxquelles ont été habitués les
propriétaires indigènes et dont ils ont compris l’efficacité.
Les très beaux résultats
constatés sont le couronnement des efforts constants de l’administration pour
l’amélioration et le développement de la race chevaline dans la Grande Île.
Les inondations de l’Ikopa en
peinture
Avant de partir pour
Antsirabe, le gouverneur général de Madagascar a commandé au titulaire du prix
de la Grande-Île une toile représentant l’une des terribles inondations de
l’Ikopa. Le peintre Supparo lui avait présenté une esquisse, qui avait été
acceptée.
On sait qu’au dernier
moment des inondations de janvier dernier, les indigènes, chassés de leur case
par le débordement de l’Ikopa, s’étaient installés provisoirement dans des
huttes en zozor, sur la grande digue de Nhoasisoat ; c’est ce sujet que le
peintre Supparo fixera sur sa toile qui figurera à l’exposition particulière de
ses œuvres, en juillet prochain, dans la grande serre du Palais de la
Résidence, à Tananarive, que M. Picquié vient de mettre gracieusement à sa
disposition.
Le Courrier colonial
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